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Territoire

Portrait général

Avec une superficie de 100 km², le sous-bassin versant de la rivière Matambin naît dans un environnement proche de celui de la rivière Mastigouche : un environnement boisé constitué de moyennes collines.

 

On y compte 177 lacs, le plus grand étant le lac Blanc et 66 hectares de milieux humides cartographiés. En aval du village de Saint-Damien, les forêts disparaissent au profit de terres agricoles. La rivière s’élargit et creuse une vallée parfois profonde dans des terres formées de loam argileux avant de se jeter dans le lac Maskinongé.

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Plans d'eau artificiels

Un certain nombre de plans d’eau dans le sous-bassin versant sont artificiels. On peut nommer le lac Lachance et le lac Lise, deux lacs traversés par la rivière Matambin. Le lac Lachance a été créé par la construction d’un barrage sur la rivière Matambin en 1962. C’est un lac peu profond issu de l’inondation des terres adjacentes à la rivière. En raison de sa morphologie, ce lac est sujet au dépôt des sédiments et à une eutrophisation plus rapide. Actuellement, les riverains du lac n’utilisent aucune embarcation à moteur qui pourrait remettre en suspension les sédiments du fond.

Le lac Lise est davantage un petit étang artificiel qu’un lac. Ce sont les milieux humides adjacents à la rivière Matambin qui ont été creusés dans les années 1960 pour former ce lac. Actuellement, la sédimentation, naturelle à cet endroit, est en train de transformer à nouveau ce lac en milieu humide.

Milieux humides

On trouve en amont du lac Matambin des milieux humides qui seraient intéressants de cartographier en vue d’intégrer leur protection au plan d’urbanisme. Toutefois, la municipalité de Saint-Damien bloque actuellement les constructions résidentielles de ce secteur afin de préserver la zone tampon du lac.

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Territoire

Comité aviseur de la rivière  Matambin

Biodiversité

Biodiversité

Les poissons

L’inventaire le plus récent dans le sous-bassin versant de la rivière Matambin montre la présence de 22 espèces de poissons, 21 étant indigènes et 1 étant non indigène au Québec.

Tableau I. Poissons présents dans la rivière Matambin (M) et dans le ruisseau Therrien (T)  

*  espèce non indigène

Source : Mongeau  et coll. (1981) Les poissons du bassin de drainage de la rivière Maskinongé ; Enviro-Guide A.L. (2011) Rapport de caractérisation de l’ichtyofaune pour la portion du ruisseau Georges-Lafrenière située entre le rang Lafrenière et le lac Maskinongé, Mandeville.

Les castors

 

Tout comme le sous-bassin versant de la rivière Mastigouche, celui de la rivière Matambin comprend un important territoire forestier et des lacs habités. L’occupation des abords des lacs et des rivières s’est faite à proximité de milieux humides et de petits cours d’eau, qui ont été entrecoupés par un réseau de chemins et de ponceaux. Le déboisement nécessaire à la construction résidentielle et l’aménagement de routes a généré des zones de repousse, où les arbres de petite taille sont facilement utilisables par les castors pour la construction de leurs huttes et de leurs barrages. De plus, les zones de faible pente autour des lacs où se sont installées des maisons étaient des milieux humides ou des zones inondables, propices à la création d’étangs de castors.

Il n’existe aucune gestion concertée à l’échelle de la MRC. La MRC est responsable du libre écoulement des eaux, donc de la gestion des barrages de castors. Néanmoins, ce sont les municipalités locales qui gèrent en pratique les dommages causés par les castors. Les barrages situés dans des zones où des maisons ou des infrastructures sont présentes sont surveillés afin de prévenir les inondations ou la dégradation des infrastructures. La municipalité procède en cas d’urgence au démantèlement du barrage. Le piégeage des castors est également employé.


Le ministère des Transports du Québec (MTQ) prend en charge les barrages situés en amont des routes dont il est responsable. Une surveillance régulière est assurée pour détecter les risques d’un bris de barrage. Dans certains cas, un barrage de castor qui cède peut en effet causer de lourds dommages aux infrastructures.

Une gestion concertée, par exemple au niveau régional, ou par bassin versant, puisque la problématique touche au réseau hydrographique, serait souhaitable.

 

Les espèces exotiques envahissantes

 

Les riverains de plusieurs lacs sont préoccupés par la contamination potentielle de leur lac par des espèces aquatiques comme le myriophylle à épi et tentent de faire la promotion des pratiques de lavage des bateaux, aussi bien pour les propriétaires riverains que pour les usagers provenant de l’extérieur.

Qualité de l'eau

Cyanobactéries

 

Les lacs Corbeau et Matambin ont subi des blooms de cyanobactéries, respectivement en 2009 et 2010. En outre, la rivière Matambin est le deuxième affluent principal du lac Maskinongé, qui a connu des blooms de cyanobactéries d’importance plus ou moins grande tous les ans depuis 2004. Dans le cas du lac Corbeau, un lac oligotrophe, le phénomène est isolé et sa cause n’a pas été déterminée. Au lac Matambin, des développements locaux de cyanobactéries ont été observés ponctuellement après la fleur d’eau de 2010. Le lac montre donc des signes plus avancés de vieillissement. 

Bandes riveraines

 

Dans le sous-bassin versant, huit plans d’eau ont été caractérisés : le lac Corbeau, le lac Lachance, le lac Lafrenière, le lac Lise, le lac Matambin, le lac Migué, le lac Quesnel et une portion de la partie aval de la rivière Matambin. Le lac Lachance a des bandes riveraines de bonne qualité. Les riverains sont davantage sensibilisés aux efforts nécessaires pour le maintien d’une bonne qualité de l’eau. 


Les rives du lac Lise sont en grande partie bordées de murets et de gazon tondu. Ce petit lac, creusé sur le lit de la rivière Matambin dans les années 1960, probablement à l’emplacement d’un milieu humide, a tendance à s’envaser et à redevenir peu à peu le milieu humide qu’il était à l’origine. La faible qualité des rives a tendance à accélérer le processus.


Le lac Matambin est un lac occupé par la villégiature depuis les années 1950. 67 % des rives du lac Matambin sont de faible à très faible qualité. La qualité des bandes riveraines du lac Matambin est donc actuellement médiocre. De nombreux murets et plages de sable bordent les propriétés et les rives y sont très dégradées.

Pratiques agricoles

L’agriculture dans le sous-bassin versant de la rivière Matambin est un mélange de cultures pérennes, de cultures annuelles et d’élevages. Les terres étant principalement constituées de loams plus ou moins sableux, les cultures en pente ont une incidence sur les phénomènes d’érosion. Comme il n’y a presque pas de zone de sédimentation, les sédiments charriés par la rivière Matambin aboutissent dans le lac Maskinongé. Dans le tributaire de la rivière Matambin qui traverse des champs de cultures pérennes et de céréales, certaines parties ont été redressées, ce qui augmente la vitesse de l’eau et sa force érosive. Dans ce cas, la solution consisterait à réaliser des aménagements pour ralentir l’eau et freiner l’érosion.


Les concentrations en phosphore sont en général plus élevées en zone agricole. Cependant, les analyses réalisées en amont dans les cours d’eau montrent également des concentrations au-dessus de la limite de protection de la vie aquatique. Les concentrations observées ont une incidence sur l’eutrophisation du lac Maskinongé, notamment par accumulation du phosphore dans les sédiments du lac. L’origine du phosphore est à déterminer, mais elle peut provenir d’épandages, y compris pour fertiliser les cultures pérennes.

Qualité de l'eau

Changements climatiques

Le tableau suivant résume les problématiques qui pourraient être créées ou accentuées par les changements climatiques dans le sous-bassin versant de la rivière Matambin.

Changements climatiques
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